MERCI !

mardi 8 mai 2012

LE DEBAT

vendredi 4 mai 2012

«Moi, Président de la République»
Un Président qui, d’abord, respecte les Français, qui les considèrent. Un Président qui ne veut pas être Président de tout, chef de tout et, en définitive, responsable de rien.
Moi, Président de la République, je ne serai pas chef de la majorité. Je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Elysée.
Moi, Président de la République, je ne traiterai pas mon premier ministre de collaborateur.
Moi, Président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti, dans un hôtel parisien.
Moi, Président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante. Je ne nommerai pas les membres du parquet, alors que l’avis du Conseil Supérieur de la Magistrature n’a pas été dans ce sens.
Moi, Président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les Directeurs des chaînes de télévision publiques. Je laisserai cela à des instances indépendantes.
Moi, Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.
Moi, Président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’Etat. Je le ferai réformer, de façon à ce que, si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse, dans certaines conditions, me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat, ou m’expliquer devant un certain nombre d’instances.
Moi, Président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire. Autant de femmes que d’hommes.
Moi, Président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêt.
Moi, Président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche.
Moi, Président de la République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.
Moi, Président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi ou ce qui relève de la négociation.
Moi, Président de la République, j’engagerai de grands débats. On a évoqué celui de l’énergie. Il est légitime qu’il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens.
Moi, Président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives de 2017 car je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités politiques soit représenté.
Moi, Président de la République, j’essayerai d’avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions. En même temps, je ne m’occuperai pas de tout et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français.
J’avais évoqué une présidence normale. Rien n’est normal quand on est Président de la République puisque les conditions sont exceptionnelles. Le monde traverse une crise majeure, en tout cas l’Europe. Il y a des conflits dans le monde, sur la planète, l’enjeu de l’environnement, du réchauffement climatique. Bien sûr que le Président doit être à la hauteur de ces sujets-là mais il doit aussi être proche du peuple, être capable de le comprendre.

Meeting de BERCY - 29 avril 2012 - 2nd tour des élections présidentielles

dimanche 29 avril 2012


François Hollande en meeting au Palais... par LCP

PROFESSION DE FOI du 2nd Tour

jeudi 26 avril 2012

«De toutes les générations et de tous les territoires, urbains et ruraux, de métropole et d'outre-mer, mobilisons-nous massivement pour la République, ses valeurs, sa grandeur. Contre la fatalité, choisissons la France.»    Profession de foi de Francois Hollande 2eme Tour

François Hollande devant Nicolas Sarkozy : une première sous la Vème République

lundi 23 avril 2012

Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle placent François Hollande en première position avec 28,63% des voix contre 27,18% des voix pour Nicolas Sarkozy, en deuxième position.

22 avril : la déclaration de F. Hollande par francoishollande


Mesdames, Messieurs, mes chers concitoyens, les Françaises et les Français se sont massivement mobilisés dans cette élection présidentielle avec une participation rare, 80 %. Plusieurs faits majeurs sortent de ce scrutin, et ils sont incontournables.
Le premier, c’est que je suis ce soir en tête du premier tour. Je veux remercier chaleureusement les électrices et les électeurs qui, par leur suffrage, m’ont placé dans cette position qui m’honore et m’oblige, la plus forte pour l’emporter. C’est un acte de confiance dans le projet que j’ai présenté devant les Français pour redresser notre pays dans la justice, pour maîtriser la finance, pour retrouver la croissance et l’emploi, pour réduire la dette, pour protéger notre industrie, pour promouvoir les valeurs de la République, pour préparer l’avenir et notamment la transition énergétique.
Voilà ce que j’ai dit aux Français pendant des mois avec constance, avec cohérence, et ils m’ont répondu ce soir en me permettant d’être aujourd’hui le mieux placé pour devenir le prochain président de la République.
Le second fait majeur du scrutin, et il est sans appel, c’est que le premier tour représente une sanction du quinquennat qui s’achève et un désaveu du candidat sortant dont le discours, tout au long de ces derniers mois, a fait le jeu de l’extrême-droite.
Car c’est le dernier élément qu’il faut regarder en face ce soir : jamais le Front national n’avait atteint un tel niveau dans une élection présidentielle. Même en 2002 où il avait été qualifié pour le second tour, il n’avait pas mobilisé autant de suffrages. C’est un nouveau signal qui appelle à mes yeux un sursaut dans la République et une compréhension non pas simplement des colères, mais de ce qui travaille notre pays dès lors qu’il n’est pas porté avec fierté sur ce qui doit l’élever, et qu’il est parfois abaissé, amoindri. Et c’est ce qui s’est passé depuis cinq ans.
Ce soir, je deviens par le vote des Français le candidat de toutes les forces qui veulent clore une page et en ouvrir une autre où tous les atouts de la France seront mobilisés. Je pense à la jeunesse qui attend que lui soit enfin donnée toute sa place, et je le ferai.
Au terme de ce premier tour, je suis le candidat du rassemblement pour le changement. Ce rassemblement doit être le plus large possible. Il concerne d’abord les forces de Gauche et les écologistes, dont je suis aujourd’hui le premier représentant. Je salue les candidats du premier tour, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly, qui ont appelé clairement et sans négociation à me soutenir pour le second tour.
Je suis aussi le candidat de rassemblement de tous les citoyens attachés à une République enfin exemplaire, soucieux de l’impartialité de l’Etat, candidat de tous les Français qui veulent que l’intérêt général prenne le dessus sur les privilèges.
Je mesure la responsabilité qui est la mienne.
D’abord, réussir une alternance qui redonne confiance aux Français dans l’action politique et dans la morale publique.
Ensuite, répondre aux inquiétudes légitimes, aux colères nombreuses que le scrutin a révélées : le chômage, la précarité, l’amputation du pouvoir d’achat, les inégalités qui se sont creusées, les rémunérations indécentes et l’insécurité qui frappe les catégories les plus exposées, et notamment les plus pauvres.
Enfin, ma dernière responsabilité — et je sais que je suis regardé au-delà des frontières de notre pays —, c’est de réorienter l’Europe sur le chemin de la croissance et de l’emploi.
Grâce à vous ce soir, le changement est désormais en marche, et rien — je dis bien rien ! — ne l’arrêtera. Il dépend désormais du peuple français. Et le choix est simple : soit continuer une politique qui a échoué avec un candidat sortant qui a divisé, soit redresser la France dans la justice avec un nouveau président de la République qui rassemblera.

Le 6 mai, je veux une victoire, une belle victoire à la hauteur de la France, de son histoire et de son avenir. Et pendant tous ces jours qui me sépareront du second tour, je continuerai à rencontrer les Français, à les mobiliser et à leur dire la fierté qui est la mienne de conduire cette campagne, et qui sera, s’ils en décident, la fierté de conduire le pays comme président de la République.

Merci.

Premier grand rassemblement au Bourget - Discours de François Hollande

dimanche 22 janvier 2012


Discours de François Hollande au Bourget 1e partie par francoishollande


Discours de François Hollande au Bourget 2e partie par francoishollande

Meilleurs Voeux 2012

lundi 2 janvier 2012

La section PS de Poissy vous souhaite 
ses meilleurs voeux pour 2012

Pour préparer le changement en 2012, on a besoin de vous !

dimanche 23 octobre 2011


Discours de François Hollande à la convention... par PartiSocialiste

LES PRIMAIRES 9 et 16 octobre 2011

lundi 12 septembre 2011




PROJET SOCIALISTE 2012 - LES 30 PROPOSITIONS

mercredi 6 avril 2011




REDRESSER LA FRANCE ET PROPOSER UN NOUVEAU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT

EMPLOI, COMPÉTITIVITÉ, INVESTISSEMENT, DÉSENDETTEMENT : REFAIRE DE LA FRANCE UNE NATION
QUI COMPTE
1 Pour muscler la compétitivité de la France, nous créerons une Banque publique d’investissement,
qui investira dans la recherche et l’innovation, soutiendra les PME-PMI, prendra des participations dans
les activités stratégiques et les filières industrielles d’avenir, et dont les moyens seront mobilisés sous la
forme de fonds régionaux en copilotage avec les régions et leurs élus .
2 Pour relancer l’investissement, nous baisserons l’impôt sur les sociétés de 33 % à 20 % pour les
entreprises qui réinvestissent intégralement leurs bénéfices et, pour compenser les pertes de recettes
pour l’État, nous l’augmenterons jusqu’à 40 % pour celles qui privilégient les dividendes des actionnaires.
3 Pour que l’Europe puisse innover, nous proposerons à nos partenaires d’émettre des emprunts
européens (eurobonds) afin de financer les investissements du futur (réseaux de transport d’énergie,
réseaux numériques, biotechnologies...) et les champions industriels de demain.
4 Pour l’emploi des jeunes, nous créerons 300 000 « emplois d’avenir » dans les domaines de l’innovation
environnementale et sociale.
5 Pour protéger les salariés, nous dissuaderons les licenciements boursiers par des pénalités financières
pour les entreprises qui en même temps versent des dividendes à leurs actionnaires.
6 Pour protéger les intérêts de l’Europe, de ses savoir-faire et de ses salariés dans la mondialisation,
pour mieux réguler le commerce, nous agirons pour augmenter les droits de douane sur les produits
provenant de pays ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire ou
environnementale.
7 Pour réduire l’endettement de la France, nous affecterons à la réduction de la dette la moitié des
marges financières que nous dégagerons.


AGRICULTURE, ENVIRONNEMENT, ÉNERGIES : CHANGER DE MODÈLE POUR VIVRE MIEUX
8 Pour encourager les comportements écologiques, nous rendrons la TVA « éco-modulable » (diminuée
sur les produits non-polluants et augmentée sur les produits polluants).
9 Pour que notre alimentation soit plus saine et pour que les agriculteurs vivent de leur travail, nous
orienterons les achats alimentaires des collectivités locales vers l’agriculture et la pêche de proximité (lait
et laitages, viandes, fruits et légumes).
10 Pour sortir de la dépendance du nucléaire et du pétrole, nous développerons massivement les
économies d’énergie et les énergies renouvelables et nous proposerons à nos partenaires la mise en
place d’une Communauté européenne des énergies.


POUVOIR D’ACHAT, SALAIRES, PENSIONS : RENDRE LA VIE MOINS CHÈRE
11 Pour alléger la facture énergétique des Français, nous réinvestirons une partie des superprofits des
groupes pétroliers dans des aides à l’isolation, le développement des énergies renouvelables et la mise
en place de tarifs sociaux pour le gaz et l’électricité.
12 Pour stopper l’envolée des loyers, nous plafonnerons leur montant lors de la première location ou à
la relocation, notamment dans les zones de spéculation immobilière.
13 Pour aider les jeunes adultes à se loger et à se soigner afin qu’ils réussissent leurs études, nous
créerons une allocation d’étude sous condition de ressources.
14 Pour que l’égalité salariale femme-homme devienne une réalité, nous en ferons une condition pour
conserver des exonérations de cotisations patronales.
15 Pour une plus juste répartition des richesses au bénéfice des salariés, nous organiserons une
conférence salariale annuelle tripartite et engagerons un rattrapage du smic. Nous limiterons les
rémunérations abusives : rémunérations variables n’excédant pas la part fixe, écarts de rémunérations
de 1 à 20 maximum dans les entreprises à participation publique, présence des salariés dans les conseils
d’administration ou de surveillance et les comités des rémunérations.
16 Pour les retraites, nous rétablirons l’âge légal à 60 ans et nous engagerons la réforme des retraites
promise aux Français, fondée sur des garanties collectives, permettant des choix individuels et assurant
l’avenir des régimes par un financement du premier au dernier euro. Pour organiser sa vie, chaque
Français disposera d’un compte temps-formation.


RETROUVER LA JUSTICE POUR BÂTIR L’ÉGALITÉ RÉELLE

SERVICES PUBLICS : PRIORITÉ À L’ÉDUCATION, À LA SANTÉ ET À LA SÉCURITÉ
17 Pour la réussite scolaire de chaque jeune, nous conclurons un nouveau pacte éducatif entre les
professeurs et la Nation. Il mettra l’accent sur le primaire et les premiers cycles d’enseignement supérieur
qui sont les fragilités les plus grandes de notre système. Il sera fondé sur une refonte des rythmes
scolaires et des programmes, une personnalisation accrue des enseignements et une revalorisation du
métier d’enseignant. Un droit à la formation initiale différée sera accordé à ceux qui ont quitté le système
scolaire de manière précoce.
18 Pour l’épanouissement des tout-petits, l’accueil en crèche et la scolarisation à deux ans
sera développé.
19 Pour la santé, nous remettrons l’hôpital au coeur du système, et nous demanderons aux jeunes
médecins libéraux d’exercer en début de carrière dans les zones qui manquent de praticiens.
20 Pour améliorer la prise en charge des personnes âgées dépendantes, à domicile ou en établissement
nous ferons appel à la solidarité nationale.
21 Pour améliorer la sécurité des Français et la tranquillité publique, nous renforcerons les moyens
de la police, de la gendarmerie, notamment en créant 10 000 postes de gendarmes et de policiers
de proximité. Pour une justice plus e"cace, nous procéderons au rattrapage des moyens. Nous fixerons
l’objectif que chaque acte de délinquance trouve une réponse immédiate, juste et proportionnée.

RÉFORME FISCALE : DAVANTAGE DE JUSTICE, DAVANTAGE D’EFFICACITÉ
22 Pour davantage de justice dans les impôts, nous fusionnerons l’impôt sur le revenu et la CSG dans
un impôt citoyen plus progressif et prélevé à la source.
23 Pour revaloriser le travail, nous ferons en sorte que les revenus du capital ainsi que les bonus
et stock-options soient soumis au même taux d’impôt que les revenus du travail, ce qui n’est pas le
cas aujourd’hui.
24 Pour limiter la spéculation et financer la réduction des déficits publics, nous instaurerons au niveau
européen une taxe de 0,05 % sur les transactions financières.


RASSEMBLER LES FRANÇAIS ET RETROUVER LA PROMESSE RÉPUBLICAINE
25 Pour lutter contre les discriminations, nous généraliserons les CV anonymes, sans nom ni photo et
nous expérimenterons un système d’attestations remises par les policiers lors des contrôles d’identité.
26 Pour assurer l’égalité des genres et des familles, nous ouvrirons le droit au mariage et à l’adoption
pour tous les couples. Pour permettre l’accès de tous à la vie de la cité, nous garantirons l’existence d’un
volet handicap dans chaque loi et nous élèverons progressivement l’allocation adulte handicapé et le
complément de ressources à 100% du SMIC.
27 Pour une politique juste et e!cace en matière d’immigration, nous voterons tous les trois ans une
loi d’orientation et de programmation qui sera élaborée en concertation avec les partenaires sociaux
et les territoires qui assurent l’accueil et l’insertion des migrants; nous renforcerons la lutte contre les
employeurs qui ont recours au travail clandestin et contre les trafiquants; nous créerons un vrai contrat
d’accueil et d’intégration, fondé sur des obligations réciproques et insistant sur la maîtrise de la langue et
la compréhension des droits et des devoirs républicains.
28 Pour conforter les contre-pouvoirs, nous garantirons l’indépendance de la justice (fin des
instructions individuelles, carrières des magistrats non soumises au pouvoir politique) ; nous ferons
voter une loi anti-concentration dans les médias et les responsables de l’audiovisuel public ne seront
plus nommés par le président de la République.
29 Pour approfondir la démocratie, nous renforcerons le rôle du Parlement, nous introduirons une
dose de proportionnelle aux élections législatives, nous accorderons le droit de vote aux étrangers aux
élections locales, nous transformerons le Conseil constitutionnel en une véritable Cour constitutionnelle
indépendante, nous supprimerons leur dotation publique aux partis qui ne respecteront pas l’objectif
de la parité, nous lutterons contre les conflits d’intérêt et nous imposerons une limitation du cumul des
mandats.
30 Pour encourager la démocratie locale, nous abrogerons la réforme territoriale imposée par l’UMP,
nous engagerons une nouvelle étape de la décentralisation assurant l’autonomie financière et de
gestion des collectivités, une péréquation bénéficiant aux territoires défavorisés et un nouveau pacte de
confiance et de développement entre l’État et les collectivités.

La casse de l'Education Nationale à Poissy, ça suffit !

samedi 15 janvier 2011

__________________________________________________________

Bonne année 2011

samedi 1 janvier 2011

La section PS de Poissy vous souhaite une très bonne année 2011 !


Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté, doit commencer par leur garantir l'existence.
Léon BLUM

CONVENTION EGALITE REELLE

mercredi 10 novembre 2010

Lire le texte de la convention adopté par le CN du 9 nov 2010...
Introduction

S’il fallait une démonstration de l’attachement des Français à l’égalité, le mouvement contre le projet gouvernemental de réforme des retraites produit l’éclatante preuve que cette valeur historique de la République ne rappelle pas seulement les luttes sociales et les combats politiques d’antan : en France, l’égalité est un projet.

Depuis cinq mois, les Français se passionnent pour le débat sur l’avenir de leur système de retraite et ont ardemment contesté une réforme qui renforce les inégalités entre les femmes et les hommes, entre les ouvriers et les cadres, entre les Français les plus riches et tous les autres.

Quelles sont les raisons profondes à ce mouvement social d’une intensité exceptionnelle dans le temps, par sa détermination et l’unité des formations syndicales et politiques ?

Cette réforme est d’abord jugée inefficace à résoudre le problème auquel elle se propose de répondre : le déficit de l’assurance vieillesse. Mais une réforme ne mobilise pas des millions de français dans la rue seulement parce qu’elle est inefficace. Si le projet gouvernemental a jeté tant de salariés, de jeunes, de chômeurs, de retraités dans les cortèges de manifestants et de grévistes, c’est principalement parce ce qu’il a été jugé injuste. Injuste car créateur d’inégalités nouvelles entre des individus pourtant déjà mis à distance les uns des autres par les inégalités salariales, les inégalités de conditions de travail, les inégalités de statut, les inégalités face à la santé et à l’espérance de vie.

L’égalité reste une valeur intensément partagée par les Français. À ceux qui avaient parié sur la résignation à la fatalité des sacrifices sans contrepartie, les Français ont redit qu’ils restaient les souverains, en particulier en ce qui regarde l’évolution du contrat social, celui qui fixe les termes de la solidarité entre les générations d’une part, les principes et objectifs des politiques de redistribution des richesses d’autre part.

Comment expliquer sinon l’énergie donnée par les Français à ce mouvement contre les retraites ? Une génération de jeunes y aura forgé sa conscience politique, et des millions de salariés du public comme du privé s’y seront retrouvés solidaires dans leurs aspirations à un autre modèle de développement, las d’être considérés comme ce « capital humain » que la science économique officielle et les politiques néo-libérales ajustent au gré des besoins des marchés.

Les Français sont pourtant malmenés depuis 8 ans. Ils ont assisté à l’échec de la plupart des mobilisations sociales qui ont contesté le démantèlement des garanties collectives à l’exception du CPE. Ils ont observé la montée de toutes les insécurités. Ils ont enregistré le recul de leurs droits et la baisse de leurs protections contre le licenciement, la maladie, ou la pauvreté. 

Jusqu’ici le progrès social était solidement arrimé au progrès économique associé au progrès des techniques. Même s’ils étaient le résultat d’un rapport de force, de cycles de conquêtes sociales obtenues par le suffrage universel et ou par les luttes, l’amélioration des conditions d’existence, l’épanouissement des individus, l’émancipation des formes anciennes et contemporaines de domination étaient inscrits dans le prolongement du progrès économique et du progrès de techniques.

La financiarisation du capitalisme et la mondialisation libérale ont changé cette donne.

Aux Etats-Unis, une étude conjointe des Universités de Harvard et de Washington dans 2000 Comtés a démontré que l’espérance de vie des Américains les plus pauvres a reculé de 16 mois. On peut donc être la seconde puissance économique au monde (après l'UE), abriter les universités qui trustent les meilleurs places des classements mondiaux en matière de performance et de publications scientifiques, disposer de la meilleure recherche privée au monde, être le berceau d’innombrables innovations dans le domaine des technologies, et observer pour autant une baisse de l’espérance de vie des populations les plus pauvres.

En Europe, l’espérance de vie en bonne santé a, selon Eurostat en 2009, chuté dans 7 pays membres de l’Union européenne pour les hommes, dans 8 pays membres de l’UE pour les femmes. On peut être la première puissance économique, abriter des entreprises et industries performantes, disposer de modèles sociaux de haut niveau, et constater que les conditions de vie des travailleurs se sont dégradées au point de diminuer leur espérance de vie en bonne santé. 

La marche du progrès social semble interrompue. Et notre pays n’échappe hélas pas à ce mouvement. Les Français sont ainsi exposés à une réalité sociale nouvelle : le déclassement.

Le « déclassement »[1] a de multiples visages : il prend la forme de plus en plus familière de jeunes promis à une vie moins confortable que celle de leurs parents. Mais le déclassement c’est aussi occuper un emploi de qualification inférieure à son niveau de formation initiale, c’est basculer d’un mode de consommation classique à une consommation « low cost », c’est pour la première fois retarder des soins, c’est abandonner un projet d’accès à la propriété, c’est prendre un emploi moins bien payé que celui que l’on occupait avant un licenciement. Le déclassement se décline sous de multiples formes et marque le pessimisme d’une société qui ne sait plus assurer de progrès collectif. Dans cette circulation des individus de haut en bas de l’échelle sociale, se forge toutes les colères et tout le ressentiment, éloignant les Français de leurs institutions démocratiques, effritant peu à peu la confiance en elles.

Cette réalité est insupportable. Elle est indigne d’une économie qui se situe au 6ème rang mondial des nations. Elle est indigne du projet européen. Elle est enfin indigne de la promesse républicaine d’égalité.

Nous, socialistes, voulons faire en sorte que reprenne la marche du progrès social. Le progrès d’une génération à l’autre. Le progrès d’un nouvel âge de l’émancipation des femmes. Le progrès d’une société à la hiérarchie sociale resserrée où chaque individu peut évoluer et améliorer sa situation professionnelle et sociale. Le progrès d’une société dont le système éducatif ne reproduit pas les inégalités de la société et ne se livre pas au tri social précoce des élites. Le progrès d’une société qui lutte contre tous les déterminismes, culturels, sociaux, économiques et biologiques. Le progrès d’une société qui ne discrimine plus les individus selon leur âge, leur genre, leur couleur, leur origine ou leur orientation sexuelle. Nous voulons le progrès social, le progrès collectif et non la « naturalisation du social » qui fige une distribution des places selon la naissance et assigne des millions de français à résidence sociale.


Lire le texte de la convention proposé au Bureau National le 2 nov 2010.

Pour une réforme juste, équitable et durable des retraites : Nos propositions

lundi 6 septembre 2010


Les propositions du PS pour nos retraites
envoyé par PartiSocialiste. - Regardez les dernières vidéos d'actu.


Retraites: nos propositions de financement
envoyé par PartiSocialiste. - L'info internationale vidéo.

mercredi 17 mars 2010